Les Voiles
La grand-voile
Le génois
Le spi symétrique
Le spi asymétrique
La trinquette
Le tourmentin
La soute à voile

La grand-voile
La grand-voile est la voile gréé sur l'unique mât d'un sloop.  Sur les bateaux modernes, à gréément "bermudien", la grand-voile est une voile "marconi", triangulaire :  le grand coté, le guidant, le long du mât ; le petit côté, la bordure, le long de la bôme ; l'hypothénuse du triangle, libre, est la chute.  La voile est accrochée en bas, par le point d'amure à l'angle mât-bôme, et au point d'écoute par l'écoute, qui sert à la border.  Celle d'Ataram est endraillée sur la bôme.  Elle est hissée grâce à la drisse frappée sur le ... point de drisse, renforcée par la tétière, pièce métallique.  

Les grand-voiles modernes sont souvent dotées de lattes pour améliorer leur forme.  On peut diminuer leur surface quand le vent monte en prenant des ris, c'est à dire en reprenant le bas de la voile.  Il y a trois ris sur la grand-voile d'Ataram. Elle fait 36 m².

Le génois
 
Le génois est un grand foc, c'est-à-dire la voile d'avant du bateau, triangulaire, dont le guidant est grée sur l'étai du bateau, chute et bordure étant libre.  On borde la génois grâce aux deux écoutes, fixées au point d'écoute.  Il est hissé grâce à une drisse, en tête de mât ou aux 7/8 ou 5/6 sur les grééments dits "fractionnés" qui disposent alors de bastaques (souvent sur des bateaux de courses).  Le point d'amure est fixé au pont du bateau.

Sur de nombreux bateaux modernes, le génois est monté sur enrouleur : quand le vent monte, on diminue la surface de toile en enroulant le génois sur lui-même, sur son guidant.  Il fait donc office de plusieurs voiles à la fois : génois, grand foc, foc, presque jusqu'au tourmentin.  Bien sûr, malgré les progrès des voiliers, la coupe de la voile ne peut pas être parfaite pour toutes les configurations : généralement, enroulé plus qu'à moité de sa surface, le génois n'est plus très efficace au près.  Déroulé, il fait 66 m².

 
Le spi symétrique
 
Le spi est une voile utilisée aux allures portantes. C'est une grande "voile-ballon", très creuse, dont les trois côtés sont libres.  Elle est hissée en tête de mât ou presque, suivant les gééments, comme le génois-foc.  On la maintient ouverte grâce à un tangon, fixé au vent grâce au bras.  Le point d'amure du spi est frappé sur le bras, en bout de tangon. De l'autre côté de la bordure, le point symétrique est le point d'écoute, sur lequel on frappe..l'écoute, qui permet de border le spi. Quand on empanne, on change le tangon de côté, et les points changent de nom...C'est une voile un peu délicate d'ulisation sur un gros bateau, surtout au moment de l'empannage et de l'affalage, mais qui procure beaucoup de plaisir en permettant d'aller vite vent arrière.  C'est en effet 145 m² de toile qui entraîne le bateau.

Pour simplifier son emploi, Eric Tabarly a inventé la "chausette" qui permet d'hisser le spi emballé comme un gros saucisson.  On ouvre la chausette en la tirant vers le haut.  Pour affaler le spi, on ramène la chaussette de haut en bas, pour fermer le spi, puis on l'affale.  Mais nous n'avons pas de chausettes...

Le spi asymétrique
 
Le spi asymétrique est aussi une voile-ballon, libre à ces trois côtés, mais elle n'est pas symétrique, et ne nécessite pas l'emploi d'un tangon.  Sur les bateaxu récents, le point d'amures est généralement gréé sur un bout-dehors (mini-tangon à poste à la proue du bateau; sur certain modèle, il est rétractable), mais nous le fixons sur la ferrure d'étrave.

Le spi asymétrique ne s'emploie pas aux mêmes allures que le spi : suivant les coupes, il est efficace du grand-largue au petit largue, plus près que le travers.  Bien sûr, comme le spi, il ne s'utilise que lorsque le vent est raisonnable.

Le nôtre porte les couleurs de la Région de  Bruxelles-Capitale.

Il fait aussi 145 m².

 
 
 La trinquette
 
Quand le vent devient très fort, on enroule le génois.  Mais il vient un stade où il n'a plus une belle forme.  De plus, on l'abime car il n'est pas coupé pour subir des efforts de ce type.  Alors, sur Ataram, on peut gréer une trinquette sur un étai dit "larguable", car il n'est pas à poste en permanence.  On installe donc l'étai larguable, derrière l'étai et on hisse la trinquette, plus petite.  Elle est bordée grâce à son propre jeu d'écoutes, qui passent par des chariots d'écoute particulier.

Nous nous sommes parfois amusé à naviguer en cotre, avec le génois et la trinquette (mais nous avons oublié de la photographier).

 
Le tourmentin
 
Le tourmentin est la "voile-tempête", que l'on hisse quand il vent vraiment très très fort.  Elle se hisse sur notre étai laguable.  Elle ne fait que 8 m².  On la porte avec trois ris dans la grand voile, et parfois seule.  Nous n'avons pas encore dû l'utiliser.