Journées des 22 et 23 juin   : Atuona (les Marquises)
 
 
Dans les journées de ce début de semaine, l’activité essentielle sera la visite d’écoles.  Il est temps en effet de trouver des correspondants à nos équipiers des écoles bruxelloises.  Puisque nous voilà en terre française, c’est l’occasion de commencer sans la barrière des langues.  Il nous faut faire vite, car les vacances vont commencer.  On rencontre une classe de CM2, l’équivalent des 4èmes primaires, au collège d’Atuona.  Le contact est fabuleux !  Après une petite présentation mutuelle, un peu protocolaire, on se retrouve chacun entouré de quelques enfants, avec qui on prend des cours de marquisien (ils sont bilingues, marquisien à la maison, français à l’école), en échange de quelques mots d’anglais (ils ont l’air avides d’apprendre cette troisième langue).  Ils nous parlent de leurs îles, de leurs vallées, nous chantent quelques chants marquisiens.  Ils nous parlent de leur vie d’écolier, qui pour beaucoup d’entre eux se passe à l’internat, parce que l’école est trop loin de chez eux, soit qu’ils habitent sur une autre île, soit dans une vallée très éloignée (les routes, les pistes plutôt sont mauvaises, et il faut plus de quatre heures pour rejoindre l’autre coté de l’île).  On leur parle de notre pays, de notre ville, des écoles dont on leur donne les coordonnées. Ils connaissent Brel, le belge de chez eux, mais n’aiment pas ses chansons. Ils sont emballés à l’idée d’écrire.  A la récré, on joue au volley avec eux.  Ils ont un très bon niveau !  On repart ravis, on s’est amusé comme des fous, et ces gosses sont géniaux !   

Le lendemain, on rencontre la coordinatrice de l’extension à Hiva Oa du lycée de Ua Pou.  Toutes les îles ne sont pas pourvues d’écoles permettant de faire tout le cursus scolaire.  A Hiva Oa, il y a des primaires, et cette extension du lycée d’une autre île du nord, Ua Pou, qui permet d’étudier jusqu’à la moitié des études secondaires.  Après, il faut s’exiler, soit dans le nord, soit à Papeete.  Pour les études supérieures, l’exil loin des Marquises est systématique.   

Malheureusement, les classes de secondaire sont déjà en vacances, mais la responsable est enthousiaste, et promet de relancer le projet à la rentrée.  De plus, elle ne désespère pas d’avoir la liaison internet l’année prochaine.  En rentrant, on croise une élève de la classe que l’on a vu hier, elle a été acheter des cartes postales pour écrire « aux petits belges ».  Espérons que « les petits belges » soient aussi enthousiastes !