Dans les journées
de ce début de semaine, l’activité essentielle sera la visite
d’écoles. Il est temps en effet de trouver des correspondants
à nos équipiers des écoles bruxelloises. Puisque
nous voilà en terre française, c’est l’occasion de commencer
sans la barrière des langues. Il nous faut faire vite, car
les vacances vont commencer. On rencontre une classe de CM2, l’équivalent
des 4èmes primaires, au collège d’Atuona. Le contact
est fabuleux ! Après une petite présentation mutuelle,
un peu protocolaire, on se retrouve chacun entouré de quelques enfants,
avec qui on prend des cours de marquisien (ils sont bilingues, marquisien
à la maison, français à l’école), en échange
de quelques mots d’anglais (ils ont l’air avides d’apprendre cette troisième
langue). Ils nous parlent de leurs îles, de leurs vallées,
nous chantent quelques chants marquisiens. Ils nous parlent de leur
vie d’écolier, qui pour beaucoup d’entre eux se passe à l’internat,
parce que l’école est trop loin de chez eux, soit qu’ils habitent
sur une autre île, soit dans une vallée très éloignée
(les routes, les pistes plutôt sont mauvaises, et il faut plus de
quatre heures pour rejoindre l’autre coté de l’île).
On leur parle de notre pays, de notre ville, des écoles dont on
leur donne les coordonnées. Ils connaissent Brel, le belge de chez
eux, mais n’aiment pas ses chansons. Ils sont emballés à
l’idée d’écrire. A la récré, on joue
au volley avec eux. Ils ont un très bon niveau ! On
repart ravis, on s’est amusé comme des fous, et ces gosses sont
géniaux !
Le lendemain,
on rencontre la coordinatrice de l’extension à Hiva Oa du lycée
de Ua Pou. Toutes les îles ne sont pas pourvues d’écoles
permettant de faire tout le cursus scolaire. A Hiva Oa, il y a des
primaires, et cette extension du lycée d’une autre île du
nord, Ua Pou, qui permet d’étudier jusqu’à la moitié
des études secondaires. Après, il faut s’exiler, soit
dans le nord, soit à Papeete. Pour les études supérieures,
l’exil loin des Marquises est systématique.
Malheureusement,
les classes de secondaire sont déjà en vacances, mais la
responsable est enthousiaste, et promet de relancer le projet à
la rentrée. De plus, elle ne désespère pas d’avoir
la liaison internet l’année prochaine. En rentrant, on croise
une élève de la classe que l’on a vu hier, elle a été
acheter des cartes postales pour écrire « aux petits belges
». Espérons que « les petits belges » soient
aussi enthousiastes !
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