On aperçoit
Genovessa depuis ce matin. C’est l’île la plus orientale de
l’archipel. Inhabitée, elle est réservée aux
oiseaux. En principe, on ne doit pas y mouiller, seuls les bateaux
de charter le peuvent, mais on a vraiment envie de fouler le sol volcanique
de ces îles de légendes. On s’engage donc à midi
dans la baie Darwin. Pas très abritée de la mer ni du vent.
Ataram va continuer à danser. Un bateau de charter est là.
Son équipage à l’air compréhensif (on raconte que
parfois, les bateaux de charter préviennent les autorités
de la présence non autorisée de yachts), il nous conseille
même de changer de mouillage parce que nous sommes proches de récifs.
En remontant nos ancres (nous avions empenellené, c'est-à-dire
mouillé avec deux ancres l'unes derrière les autres), nous
tordons notre petite ancre alu…(traversée coûteuse, un spi,
un rail de fargue, une GV, un taud, une ancre, plus les répétiteurs
électroniques, qui rendent l’âme un par un …)
En fin d’après-midi,
expédition au royaume des fous à pattes bleues et des frégates.
Première vision sur la plage : des otaries qui n’ont vraiment pas
l’air farouche. Ils ne bougent pas d’un poil à notre approche.
Et pour cause, ils sont morts. Victimes, probablement du réchauffement
excessif des eaux dû à El Ninõ (El Ninõ, salaud,
tueur de bébés-otaries). Cela nous refroidi un peu…
Mais l’île est fantastique. Les oiseaux, qui n’ont pas peur
de l’homme, se laissent approcher de très près. On
se promène un peu, respectant les balises qui marquent le territoire
exclusif des oiseaux. On croise aussi des iguanes marins, et, ouf,
des otaries vivantes.
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