Introduction.
Situation géographique.
Un peu de géologie et de volcanisme.
Climat.
Les hommes et les Galapagos.
La faune et la flore.
Les animaux qui nous ont fascinés
 
 
Le  
île  
Galapagos
 
 
     

     Les hommes et les Galapagos.

     
     

    Les premiers hommes qui aient laissé des traces de leur passage aux Galapagos sont des indigènes venus d’Equateur sur des radeaux de balsa mais la date de leur passage n’a pu être déterminée.  
    Dans la seconde moitié du 15ème les Incas envoyèrent une expédition à l’Ouest de leur côtes. Les expéditions revinrent un an plus tard, prétendant avoir découvert deux îles. Cependant, il n’y a aucune trace de ce passage sur les îles, et la plupart des scientifiques mettent en doute le passage des Incas sur les îles à cette époque. 

    En 1535, Fray Toma de Berlanga, Evêque de Panama fut chargé par le roi Charles Quint de se rendre au Pérou. Il appareilla avec son équipage le 23 février. Après une semaine de navigation le long des côtes d’Amérique du Sud, le vent tomba 6 jours durant. Porté par le courant sud-équatorial, le vaisseau dériva à l’Ouest sur 800 Km environ et atterrit aux Galapagos le 10 mars. Les Galapagos sont désormais officiellement découvertes. 

    Ce n’est que dans la seconde moitié du 16è qu’elles acquirent un nom. Les Espagnols les appelèrent les îles enchantées car elles semblaient se mouvoir à la surface de l’océan. Ce sont en réalité les fantaisies des courants de la région qui désorientaient les navigateurs de sorte que les îles n’apparaissaient jamais où ils le pensaient. 

    Le nom officiel des îles est aujourd’hui " Archipelago de Colon ", nom donné par l’Equateur en 1892 pour commémorer le 400è anniversaire de la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb. Le nom d’usage issu des premières cartes marines mentionnant l’archipel reste cependant " Galapagos ".  
    Les différentes îles portent à peu près toutes un nom espagnol et un nom anglais, honorant généralement des rois, amiraux ou pirates célèbres. 

    Au 17è, les pirates anglais, français et hollandais en guerre contre les espagnols utilisèrent l’archipel comme refuge. De là, ils pouvaient aisément attaquer les galions chargés d’or qui appareillaient le long de la côte sud-américaine. Les pirates s’y ravitaillaient en eau, en bois, et en … tortues géantes. Ils stockaient celles-ci dans le fond de leurs cales et elles survivaient jusqu’à une année sans boire ni manger, fournissant ainsi de la viande fraîche même après de longs mois de navigation. 

    Entre 1780 et 1860, les eaux des Galapagos furent le domaine favori des baleiniers anglais et américains. 

    Au 19è, des dizaines de milliers d’otaries et de tortues furent tuées pour les nourrir.  
    A la fin du 18è, un curieux tonneau faisant office de boite aux lettres fut déposé sur l’île de Floréana afin de faciliter les communications entre navires et continents. La coutume veut que lorsque l’on passe sur l’île qui s’appelle désormais Post Office bay, on prenne le courrier déposé dans le tonneau destiné à une région où l’on se rend ,et il paraît que ça fonctionne toujours. Nous ne sommes malheureusement pas allé sur cette île pour le vérifier personnellement.  
    Le premier vrai habitant de l’île, un irlandais du nom de Watkins arriva en 1807. Il a survécu seul sur l’île quelques années avant de disparaître dans des conditions mystérieuses.  
    Après Watkins, les îles furent inhabitées jusqu’en 1832, lorsque le général Villamil y fonda une colonie regroupant des repris de justice et autres indésirables qui firent commerce de viande et de légumes avec les baleiniers.  
    Cette même année, le Colonel Hernandez prit formellement possession de l’archipel au nom de l’Equateur. 

    Jusqu’au milieu du 20è différentes colonies ont tenté de s’installer mais furent toujours vouées à l’échec à plus ou moins long terme.  
    Durant la seconde guerre mondiale, les américains construisent une base aérienne stratégique sur l’île de Baltra d’où ils surveillaient le canal de Panama.  
    En 1959, le Gouvernement équatorien décréta que toutes les aires de l’archipel non colonisées par l’homme constitueraient désormais un parc national et, la même année, a été crée à Bruxelles, la Fondation Charles Darwin, dont l’objectif est la conservation, la protection et l’étude de l’écosystème des îles.  
    Sur les îles habitées par l’homme, certaines aires du parc national peuvent être utilisées par les colons et les résidents pour extraire des matières premières et la chasse à certains animaux est autorisées moyennant l’octroi d’un permis.  
    Aujourd’hui, 4 îles sont habitées et regroupent plus de 20.000 personnes, et les îles sont visitées par un nombre de visiteurs sans cesse croissant. Les hôtels, centres de plongées et autres magasins de souvenirs poussent comme des mauvaises herbes. Cet afflux massif de touristes (on en comptait environ 7000 par an en 1975, contre plus de 50.000 actuellement) constitue aujourd’hui une menace pour l’écosystème car tous ne sont malheureusement pas respectueux de l’environnement. [retour]

     
     

      La faune et la flore
     

 
    La faune et la flore sur un archipel océanique tel que celui des Galapagos sont, par la force des choses, très particulières. En effet, sa position éloignée rend son accès très difficile aux organismes terrestres avec pour conséquence une représentation déséquilibrée, " disharmonique " des espèces.  L’arrivée des organismes peut se produire de trois manières différentes.
   
  1. Par flottaison libre sur la mer, ou sur un radeau naturel. Ainsi par exemple certaines espèces de coton peuvent flotter à la surface durant plus de dix semaines, beaucoup plus qu’il n’en faut pour arriver des côtes sud-américaines. Des troncs de palmiers peuvent aussi dériver des côtes panaméennes de longues semaines, transportant avec eux quantités de larves, fourmis et autres scarabées.

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    Certains animaux tels les otaries sont capables de nager au gré des courants sur d’énormes distances. Quelques îles ont ainsi été colonisées par des groupes d’otaries venues des côtes californiennes.  

       

  3. Par dispersion dans l’air par les vents. Le transport peut être passif comme pour certaines araignées qui peuvent être prises dans des courant aériens les portant à plus de 3000 m d’altitude. Il en est de même des graines d’orchidées, des spores de fougères, de mousses ou de champignons, capables de résister à de très basses températures. Le transport actif concerne évidemment les oiseaux, que nous avons rencontrés tout au long de nos traversées océaniques, volant parfois à plusieurs milliers de Km de toute côte.
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  5. Par transport, dans le corps d’un tiers organisme, venu par air ou par mer.
Ces organismes, une fois arrivés doivent encore survivre en s’adaptant à leur nouveau milieu. Une transformation morphologique s’opère à cette fin et on voit apparaître progressivement des organismes uniques, nouveaux.  
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 C’est Darwin qui, le premier, a mis en évidence la théorie de l’évolution des espèces, notamment après avoir visité les Galapagos en 1835. Darwin effectue un voyage de cinq semaines, durant lesquelles il collecte un nombre énorme d’informations dont il tirera comme conclusion que les espèces sont soumises à un processus irréversible d’évolution. Sélection naturelle, adaptation à l’environnement et mutation génétique devinrent les mots clefs qui allaient lui permettre d’élaborer la fameuse théorie des espèces qui verra le jour lors de sa publication en 1859.

Selon cette théorie, l’évolution inexorable des espèces est dictée à la fois par les mutations génétiques et la sélection naturelle. Les mutations favorisent la variété génétique, tandis que la sélection naturelle limite cette variété.
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Les pinsons de Darwin
 
Cette notamment sur base de l’observation des nombreux pinsons de l’archipel que Charles Darwin a élaboré sa théorie. Aux Galapagos, les 14 espèces de pinsons ont évolué à partir d’une seule espèce originelle, venue du Costa Rica. Chez les pinsons de l’île originelle, l’accroissement de la communauté provoqua le départ d’un certain nombre d’individus vers d’autres habitats, et chaque nouvelle île colonisée donne par la suite autant d’espèces uniques, adaptées à un environnement spécifique. Ce phénomène est appelé le rayonnement adaptif. Les pinsons des Galapagos se différentient essentiellement par la grosseur et la forme de leur bec dictées par les conditions d’habitat et les possibilités alimentaires qu’ils ont rencontrées au cours de leurs migrations d’une île à l’autre. Il y a ainsi des pinsons végétariens, chanteurs, à bec aiguisé, carpentiers, pinsons de terre, des arbres, des cactus.   
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