LES ILES DE LA SOCIETE On distingue les îles du vent, Tahiti, Moorea et Tetiaora (et deux îles inhabitées), des îles sous le vent, dont Bora Bora, , Tahaa, Raiatea et Huahine où nous sommes allés.  Ces appellations sont liés à la position de ces îles par rapport aux alizés, les vents d’est dominant dans ces latitudes. 

Toutes ces îles sont des îles volcaniques. 
 
 
 
 

 

 
TAHITI Géographie 

Bien que presque synonyme dans les esprits occidentaux de « Polynésie française », Tahiti n’est que l’île la plus grande (1045 km2) et la plus peuplée (plus de 140000 habitants de Polynésie).  Depuis qu’elle est dotée d’un aéroport international, c’est la plaque tournante du Pacifique Sud. 

Tahiti est composé de deux cercles accolés l’un à l’autre ; le grand Tahiti Nui, au nord-ouest, et le petit, Tahiti Iti, au sud-est.  Ils sont reliés par un isthme.  La majorité de la population se concentre à Papeete, la capitale, au nord-ouest.  Le centre de l’île est occupé par de hautes montagnes (le point culminant est à 2241 mètres.  Ces pics bordent un unique cratère volcanique.  Le monts que nous avons escaladé, l’Aorai, s’élève à 2066 mètres.  Par beau temps, on peut apeçevoir de son sommet les ISLV, mais nous avons grimpé dans les nuages. 
 
 

Histoire 

Durant l’époque pré-européenne, Tahiti n’avait pas la prééminence qu’elle exerce aujourd’hui.  C’était plutôt Raiatea qui exerçait ce rôle.  Mais les européens modifièrent la donne.  Ils soutinrent la famille Pomare, qui venait de s’imposer à Tahiti, et lui donnèrent les moyens de dominer toute la Société, puis la Polynésie. 

Aujourd’hui 

Papeete est devenu le centre administratif de la Polynésie.  L’île accueille plus de 70 % de la population de la Polynésie.  Elle abrite l’assemblée du Territoire.  Papeete est une grande ville moderne, avec beaucoup des défauts de celles-ci (embouteillage, pollution, délinquance…).  Mais l’ambiance qui règne dans son port rattrape certains défauts.   C’est l’escale obligée de la plupart des voiliers qui traversent le Pacifique.  Et on y trouve un beau marché, consacré aux fleurs le dimanche. 

 
MOOREA
Juste en face de Tahiti, Moorea est un havre de paix vert.  Des montagnes s’élevant presque directement depuis le lagon, juste après de superbes plages, de nombreuses passes dans la barrière récifale, tout cela fait de Moorea un petit paradis à portée de Papeete.  De nombreuses personnes vivent à Moorea, se rendant à leur travail à Papeete en ferry ou en avion (les ferrys mettent de une heure à 20 minutes, l’avion dix minutes).  C’est un peu la « banlieue chic et artiste» de Papeete. 

Après avoir été longtemps « concurrente » de Tahiti, l’île devint une dépendance au début du XIXè siècle.  Les habitants vivait du coprah et de la vanille.  Aujourd’hui, c’est le tourisme et les fruits, surtout l’ananas, qui fournissent l’essentiel des revenus de Moorea. 

De nombreuses légendes polynésiennes concernent Moorea.  Une des plus célèbres explique l’existence, dans une montagne bordant la baie de Cook, d’un trou qui vaut à ce mont le nom de « montagne percée ». 

La légende du mont Mouaputa  

Par une nuit noire, le dieu des voleurs, Hiro, tenta de dérober le mont Rotui pour l’emmener à Raiatea, à l’Ouest.  Il mis une corde autour du mont, qu’il accrocha à sa pirogue, et se mit à ramer.  Mais Pai, « super héros » se trouvait à Tahiti, le surpris pendant son forfait.  Il escalada une colline à et il lança sa lance pour chasser Hiro.  Elle traversa le mont Mouaputa, y laissant le trou que l’on peut encore y voir, et atterrit à Raiatea, brisant un morceau de pics rocheux.  Hiro abandonna le mont Rotui, mais s’empara quand même d’une petite colline qu’il ramena à Raiatea, où il la laissa tomber à coté du marae Taputapuatea.  On peut encore observer cette colline aujourd’hui.  

Tout ici est plus calme qu’à Tahiti, y compris les habitants, accueillants et souriants, comme partout ailleurs en Polynésie. 

On peut faire de très belles plongées, dont le célèbre shark feeding, le repas des requins, très spectaculaire. 

 


HUAHINE 

Huahine est la plus sauvage des îles de la Société.  Malheureusement, cet aspect sauvage a pris en certain endroits un air de désolation suite au passage en 1998, du cyclone Allan.  Arbres arrachés, maisons détruites témoignent encore de la violence de cette dépression tropicale qui s’est renforcé brusquement à l’approche de l’île, créant un phénomène de tornade. Mais l’île reste superbe. Deux grandes baies intérieures (que la légende dit avoir été crées par Hiro, dieu des voleurs, avec sa pirogue) séparent l’île en deux, Huahine Nui au nord et Huahine Iti au sud.  Peu de touristes, des habitants ravis de parler avec des popaa (étranger de leur île, de leur travail (la culture de la vanille, pour beaucoup). De nombreux  vestiges archéologiques témoignent d’un occupation ancienne de l’île.  Mais certaines fortifications sont plus récentes, elles datent de l’annexion par la France, et rappellent la résistance farouche dont firent preuve les habitants de Huahine. 
 
 

 
 
RAIATEA ET TAHAA

Ces deux îles partagent le même lagon.  Elles ne bénéficient pas des belles plages qui attirent les touristes, mais les montagnes, le grand lagon, l’atmosphère douce et les très nombreuses vestiges archéologiques en font notre destination favorite. 

Raiatea est surnommée « la sacrée ».  Elle fut la première île occupée dans la Société, et fut le centre de la civilisation des îles sous le vent pendant plusieurs siècles.  Sur sa côte est est sis le marae Taputapuatea, le plus important centre religieux de la Polynésie.  On y venait en pèlerinage de loin, apparemment même d’Hawaï.  Tous les marae construits en Polynésie à cette époque devait obligatoirement comprendre une pierre issue de ce temple vénéré. 

Le MARAE  

Mais qu’est ce qu’un Marae ?    C'est un endroit sacré, consacré aux cultes des dieux, mais aussi à tous les évènements d'importance : intronisation d'un roi, mariage, préparation d'un voyage, conseil de guerre.  C’est un emplacement ouvert rectangulaire, la cour est généralement dallée, souvent entourée de murs bas.  A l’une des extrémités se dresse le ahu,  autel rectangle ou pyramidal à degré.  Les pierres dressées devant l'autel où à l'intérieur de la cour symbolisait les généalogies des créateurs du marae.  Il y avait des marae "publics" et des marae familliaux, claniques.  Les marae "publics", souvent situés sur la côte, pouvaient atteindre 40 mètres de long sur 20 mètres de larges. 
 

Tahaa est moins visitée encore, mais pas moins attirante.  Ses quelques milliers d’habitants vivent de la pêche, de l’agriculture, et surtout de la culture de la vanille.  L’industrie perlière s’implante depuis quelques années à Tahaa. 

 

 


BORA BORA 

La plus fameuse des ISLV, presque aussi célèbre que Tahiti.  Cette petite île de 38 km2 fut découverte en 1722 par le hollandais Roggeven.  Elle a la réputation d’être, tout simplement, la plus belle île du Pacifique (et du monde ?).  Il est vrai que son lagon, presque entièrement fermé est fait de toutes les nuances de bleus.  On y croise, en apnée, des raies, des requins pointes noires.  La barrière récifale abrite des motus aux longues plages blanches.  Et les 727 mètres du mont Otemanu s’élèvent majestueux, au milieu de ce décor de rêve. 

En 1942, les américains ont installé une base aéronavale sur le Motu Mute.  Aujourd’hui, Bora ne vit presque exclusivement du tourisme, essentiellement de luxe.  L’ambiance de l’île en est beaucoup moins sympathique que sur les autres îles de Polynésie.  C’est un peu une superbe « nature morte », voué plus à ses visiteur qu’à ses habitants. 
 


LA FLORE DE TAHITI ET DES ILES DE LA SOCIETE  
Tahiti est le royaume des fleurs.  Les polynésiens s’en parent à toutes occasions.  Le climat est favorable à de très nombreuses espèces.  Mais il n’y a pas pour autant beaucoup d’espèces endémiques.  A l’exception notable du célèbre Tiare, l’emblème de Tahiti, la plupart des espèces ont été introduites par l’homme.  Les polynésiens d’abord, puis les navigateurs et les botanistes européens ont introduit des fleurs et des arbres fruitiers. 

Les polynésiens ont amené notamment le cocotier, l’arbre à pain, le bananier et le taro sur leurs grandes pirogues.  Les européens ont amené d’autres plantes de différents endroits du monde le citronnier, les ananas, le manguier, le tamarinier, le goyavier, le frangipanier, le cacaoyer, les bougainvillées et les hibiscus.



Un homme en particulier a amené de très nombreuses espèces : Harrison William Smith , professeur de physique au MIT (Boston, USA), et botaniste, fut fasciné par ces îles lors des voyages qu’il y fit au début de ce siècle.  En 1919, il entreprenait la réalisation de son rêve : cultiver le jardin botanique le plus beau, et surtout le plus en espèce, qui soit.  Il introduisit avec succès des dizaines d’espèces de fleurs, d’arbres fruitiers et d’autres plantes dans l’île. Le revers de cette merveilleuse réalisation est que certaines plantes importées se sont développées au delà de toute espérance, et prolifèrent aujourd’hui de manière incontrôlable, en étouffant des espèces endémiques.Tahiti reste, toute l’année, un royaume fleurit.

 
 
 
LA FLEUR EMBLEME DE TAHITI : LE TIARE 
Le Tiara, nom scientifique, Gardenia taitensis, appartient à la famille des rubiacées.  Cette délicate fleur blanche, véritable emblème de Tahiti au parfum doux et enivrant, est composée de six à huit pétales disposées en étoile ; elle fleurit toute l’année sur un petit arbuste aux branches courantes et aux feuilles très brillantes, qui se plaît particulièrement le long des rivages.En dehors de son aspect décoratif, le tiare est utilisé couramment dans la médecine traditionnelle pour ses vertus calmantes, et en cosmétologie, puisqu’il est une des composantes entrant dans la préparation du monoï de Tahiti, qui s’obtient par la macération des fleurs dans l’huile de coco purifiée. 
LE TIARE DE RAIATEA  

L’île de Raiatea abrite une espèce endémique de tiare : le tiare apetahi (apetahia raiateensis , de la famille des lobéliacées).  Unique et recherchée, comme une edelweiss, elle pousse, comme cette dernière, sur les hauteurs, sur le mont Temehani, en arbuste qui peuvent atteindrent deux mètres de haut.  Trop cueillie, c’est aujourd’hui une espèce menacée.