Le gréement
    Le mât et les barres de flèche
     La bôme
    Le tangon
    Le gréement dormant
    Le gréement courant
     Les drisses
    Les écoutes
     Le hale-bas 
    Le gréement

    Le terme générique qui désigne l’ensemble des éléments servant à la propulsion du bateau est appelé gréement.  On distingue généralement au sein du gréement l’espar, le gréement dormant et le gréement courant.

    L’espar et le gréement dormant constituent l’armature sur laquelle sont établies les voiles ; le gréement courant englobe tout ce qui permet la manœuvre des voiles, les établir, les orienter, en modifier la forme ou la surface.  Il s’agit des écoutes, drisses, hale-bas.



     

    Le mât et les barres de flèche :
     

    Ataram dispose d’un mât d’une quinzaine de mètres de haut sur lequel sont disposé deux étages de barre de flèche servant de point d’attache aux haubans. Cette configuration est la plus courante, mais il en existe d’autres.  Ainsi, il nous est arrivé de croiser des voiliers équipés de mâts beaucoup plus épais ne nécessitant ni haubans ni barres de flèche pour les soutenir.  Parfois aussi, nous avons rencontré des voiliers dont le mât est auto-haubanné.  Les haubans sont alors fixés sur le mât lui-même, sans jamais aller prendre appui sur le pont.  C’est souvent le cas des multicoques. 
     

     
    A Panama, nous avons croisé deux bateaux de course (pour les connaisseurs, il s’agit d’ « Aquitaine innovation », skippé par Yves Parlier (qui vient de remporter la course New York – San Fransisco) et de « PRB » skippé par Isabelle Autissier (arrivée deuxième de cette même course)) dont les mâts sont beaucoup plus fins, pour diminuer leur traînée aérodynamique, et plus hauts, pour permettre à ces bolides de porter des voiles énormes.  Le bateau d’Yves Parlier est équipé d’un mât-aile, qui s’oriente avec la voile afin d’améliorer encore l’aérodynamique de l’ensemble.  Il est par ailleurs pourvu de deux énormes barres de flèche qui partent du pont au niveau du pied de mât et non du mât lui-même.  L’avantage de cette nouvelle configuration est que le poids de ces barres de flèche est situé beaucoup plus bas sur le bateau. Ce qui  permet d’économiser le poids du lest dans la quille, qui doit rétablir l’équilibre général du bateau. Cet ensemble lui donne un petit air de chalutier assez curieux pour un bateau de course.

    La bôme

    La bôme est l’espar horizontal qui va du mât jusqu’à l’arrière du bateau et qui sert à donner à la voile sa forme triangulaire.  C’est sur la bôme que sont fixés le hale-bas et l’écoute de grand voile.  La bôme existe sur la plupart des bateaux modernes, à gréement dits « marconi » (voiles en forme de triangle rectangle) et à gréement aurique ( grand voile trapézoïdale).



    Le tangon

    Est l’espar utilisé lorsque le spinnaker est hissé.  Il sert à donner à ce dernier sa forme de pépin, à le tenir ouvert.  Le spi est en effet une voile « libre » qui n’est tenue que par ses points de drisse, d’écoute et d’amures, au contraire du génois ou de la grand voile, qui sont fixés le long du guindant au mât (GV) ou à l’étai (génois).. Une de ses extrémités est fixée au mât, l’autre sur le spinnaker à son point le plus au vent.



    Le gréement dormant
     

    Ataram est équipé d’une multitude de câbles latéraux qui partent du mat et qui vont se figer sur le pont en passant par les barres de flèche.  Ces câbles sont appelés haubans, galhaubans ou encore bas haubans, selon l’endroit où ils sont accrochés sur le mât.  Ils servent à empêcher le mat de basculer à droite ou à gauche.
     
     
    Ataram est aussi équipé d’un étai, un bas étai et un étai de trinquette qui tous trois partent du mât pour aller se fixer en trois points différents de l’avant du bateau.  Ces câbles empêchent le mât de basculer vers l’arrière.  
     Il y a encore le patara, qui part de la tête du mât vers l’arrière et qui empêche ce dernier de basculer vers l’avant. 
     
    Tous ces câbles sont fixés sur le pont par l’intermédiaires de ridoirs, qui permettent, par un système de pas de vis de régler la longueur et donc la tension de ceux-ci afin que le mât soit uniformément soutenu.
    On a vu souvent démâter des bateaux qui avaient mal réglé les tension de ces câbles ou, c’est plus rare mais cet arrivé, à l’un d’entre nous, qui avaient interverti les points d’accroche des haubans sur le pont.

    Enfin, il y a les bastaques, au nombre de deux, et qui ne sont utilisées sur Ataram que par gros temps.  Sur Ataram, nous ne les mettons à poste que lorsque le vent souffle à plus de 30-35 nœuds (environ 60 Kmh, 7 beaufort) et que nous gréons la trinquette.  Ces bastaques vont du mât, à hauteur de l’étai de trinquette,  vers l’arrière du pont, à droite et à gauche et on utilise uniquement celle qui est au vent, pour renforcer l’action des haubans au vent et du patara.


    Le grément courant :
    Les drisses

    Ce sont les cordages qui servent à hisser les voiles, et à les étarquer (les tendre vers le haut), plus ou moins.  Sur Ataram, il y a une drisse de grand voile (celle qui s’est rompue entre la République dominicaine et Haïti...et entre Tahiti et les Gambier), la drisse de spi, la drisse de génois (que nous utilisons rarement puisque le génois est perpétuellement enroulé autour de l’étai et que nous n’avons donc qu’à le dérouler et l’enrouler), et une drisse de trinquette qui sert, comme son nom l’indique, à hisser la trinquette, petite voile qui remplace le génois quand le vent souffle fort (35 – 40 nœuds de vent).  La drisse de trinquette, comme son nom ne l’indique pas, sert enfin à hisser le tourmentin, encore plus petit que la trinquette quand ça souffle encore plus fort.  Il y a enfin une drisse de rechange, déjà à poste.


    Les écoutes

    Sont les cordages qui servent à régler les voiles, en les bordant (tendre) ou en les choquant (relacher)..   Nous disposons d’une écoute de grand voile fixée sur la bôme et de deux écoutes de génois, fixées à l’extrémité de ce dernier appelé point d’écoute.  Le spi est aussi bordé grâce à une écoute.



    Le hale-bas
     
    Il s’agit du câble (parfois c’est un cordage ou encore un piston hydraulique (on parle alors de hale-bas rigide)) qui va de la bôme au pont près du pied de mât et dont le rôle consiste à retenir la bôme vers le bas pour optimaliser le profil de la grand voile.