On râle auprès
du chantier, qui râle auprès du mécano avec lequel
il a sous-traité. Il passera cet après-midi.
Ras-le-bol d’attendre sans rien faire : Eric démonte tout, et trouve
ce qui est sans doute la source du problème : le safran est plus
bas qu’il ne le devrait. Les vis qui permettent de retenir la mèche
du safran ne sont pas conséquent pas engagée dans leur logement.
Comment trois vis simplement serrées sur un axe rond en acier pourraient-elles
le retenir ? La mèche à dû descendre, et
tout le mécanisme avec elle. La clavette a du tomber dans
le mouvement. Il ne reste qu’à tout remonter, nous-mêmes,
ce qui paraît nettement plus sûr. Le patron du mécano,
vient lui-même, son mécano est en vacance. Reconnaissant
ses torts, il observe le mécanisme remonté, propose une amélioration
: souder un talon à la clavette pour qu’elle ne descende plus.
Bonne idée, qu'on le charge de réaliser. On le charge
aussi de notre guindeau, dont Philippe triture la partie électrique
depuis ce matin. Il nous doit bien ça (le patron, pas Philippe)
!
Quand on récupère
la clavette, le talon a été soudé à l’envers
: on est maudits ou ils sont carrément branques ? Enragé,
Eric va faire refaire la pièce, ce qui est fait en cinq minutes
(avait-il l'air à ce poiont dangereux ?) Par contre, le guindeau
ne pourra pas être réparé avant que l’on reparte.
Soit, on repartira avec la partie mécanique du guindeau que l’on
espère manier manuellement. Ce qu’on avait pas prévu c'est
qu'une fois dépourvu de sa partie électrique, il se viderait
de toute son huile. Nous sommes donc maintenant confronté
à une chaîne totalement huileuse sur laquelle nous n'avons
aucune prise ferme, et que nous devons actionner à la main de A
à Z car finalement le guindeau n'est pa "divisible", il ne fonctionne
que complet.
Les parents de Phil
sont arrivés cette nuit. De nouveaux, père Noël
est là ! Notre quatrième Noël de l’année, j’en
connais qui vont commencer à être jaloux : on récupère
tout ce que l’on avait cassé : caméra, répétiteur
GPS, etc, et même plus ! Phil et ses parents vont aller attendre
la fin de nos préparatifs au Club Med de Moorea.
Dans la journée
du 26, nos préparatifs sont interrompus par deux rencontres joyeuses
: d’abord Michel de Hemptinne (belge) et Charlotte (mi française,
mi-belge), voyageant sur Berani II. Michel est un aventurier d'âge
mûr qui a notamment organisé des raids en Zodiac (de Reykiavik
à Bergen en Norvège, et toute la Méditerranée).
Tout ça pour quitter une Belgique (et un milieu, Michel ?) qui semblait
l’ennuyer. Le couple en est à son deuxième tour du
monde. Notre rencontre, brève mais intense se clôt sur
la promesse de se revoir, et de communiquer par radio.
Et deux heures plus
tard, qui passe sur le quai ? Peppino ! Il viendra avec Lucia et
Blu prendre un petit apéro sur Ataram. Nous organisons des
retrouvailles à Huanine, où nous comptons aller après
Bora Bora.