5h
: Départ pour la ville des Cayes avec Jacques, un autre français
qui est installé ici et qui travaille sur un bateau de pêche
moderne qui sert occasionnellement au transport des hôtes de Françoise
et Didier. A l'arrivée, il nous faut trouver le chauffeur
qui doit nous amener à P au P, que Renaud a quitté à
Aquin en lui demandant d'être sur la plage des Cayes hier à
21 heures et ce matin à 5 heures. Renaud et Eric partent à
sa recherche, chacun à l'arrière d'une motocyclette-taxi.
Eric décide de prendre quelques photos depuis son siège arrière,
ce qui n'est pas du tout du goût des policiers qu'il croise et qui
pensent immédiatement que ce qu'il a en main et range dans sa ceinture
est un pistolet. Altercation tendue entre Eric et les gendarmes.
Se rendant à l'évidence qu'Eric n'est pas précisément
un truand et qu'il n'a sur lui qu'un apareil photo, que de plus, il est
accompagne un observateur des Nations Unies, ils décident de le
laisser continuer sa route.
Renaud et Eric finissent par trouver
le chauffeur et toute la petite bande peut enfin mettre le cap sur P au
P. Renaud est un légèrement tendu vu qu'il devrait
déjà être au bureau à l'heure qu'il est et que
la circulation est loin d'être fluide, surtout aux abords de la capitale.
Quelques heures de routes défoncées,
de paysages sublimes; de petits villages le long des routes et d'embouteillages
dans "carrefour" (banlieue populaire de Port-au-Prince) plus tard, nous
découvrons Port-au-Prince.
On laisse Renaud filer au bureau et
on se promène dans les rues de P au P et de Pétionville,
banlieue dans laquelle se regroupent la plupart des expatriés travaillant
ici, immédiatement repaptisée Piétonville par le physicien
de la bande.
Le soir, Renaud et
Gilles (son colocataire) nous emmènent dans un petit resto où
l'on mange de bons petits poissons en les écoutant nous décrire
le pays dans lequel il vivent maintenant depuis plusieurs années.