Journée du 12 mai 98 :  Balboa
 
18 heure 45 - Incroyable mais vrai : nous quittons Panama ; direction : les Galapagos !  On quitte l’escale avec soulagement, même si ce n’est pas un franc succès : nous n’avons plus d’ordinateur, donc plus d’E-mail ni de possibilité d’entretenir le site.  Nous n’avons pas de nouvelles du téléphone.  Les sociétés de courrier express se sont surpassées : l’une à mis 9 jours pour envoyer 300 grammes d’électronique de Miami à Panama, l’autre a perdu un téléphone entre l’Europe et l’Amérique.   

On va s’ennuyer sans vous ! On philosophe en se disant que comme ça, on va se couper un peu plus du monde et essayer de vivre plus comme les navigateurs anciens (des années 80 quoi, avant Internet… mais ils avaient déjà la BLU pour se donner la meilleure recette de pâte feuilletée).  Mais on a acheté une radio longue onde à Panama (récepteur uniquement), donc on saura si Bill Clinton a vraiment failli avec Monica et autres questions essentielles.  

On devrait mettre 8 à 15 jours.  Ce qui vous semble imprécision dans le calcul n’est que prudence.  Nous allons traverser le pot au noir, zone de calme qui ceinture l’équateur,  où les grains (pluies dilluviennes généralement accompagnées de vent) fournissent du vent, soudain et violent.  Le reste du temps, c’est pétole.  Et nous ne voulons pas trop utiliser le moteur.  Il est donc plus que jamais difficile de faire des prévisions rigoureuses quant à la durée de la traversée.  Comme on dit de plus en plus souvent à bord d’Ataram : « on verra ».