Début
d'après-midi, nous commençons à bouger. Au moment
d'aller se mouiller cul au ponton (c'est-à-dire que l'on mouille
l'ancre à l'avant pour présenter l'arrière du bateau
au ponton, que l'on retient par des aussières) pour faire de l'eau
("faire" de l'eau, c'est faire le plein d'eau, pas la fabrication magique
d'eau douce par électrolyse de l'eau de mer),
le guindeau refuse ses services. Il nous reste à apponter sur
un petit ponton flottant puisqu'il n'y a plus de place sur le fixe pour
apponter à couple ("de profil"). A peine arrivé, on assiste
au spectacle étrange d'une mama allemande en train de déguiser
son fiston en homme invisible en l'emmaillontant dans quelques kilomètres
de gaze. Renseignements pris, le petit (1m85, 95 kg au moins) s'est pris
la bôme sur la tête. Docteur Caroll (peut-être a-t-on
négligé de vous présenter la petite amie de Pierre,
gynécologue de son état) diagnostique une déchirure
du cuir chevelu qui mérite quelques points de suture. Urgences et
Bay Watch réuni, Caroll répare le petit. Assistant Eric ne
perd pas une miette du spectacle pour pouvoir le refaire sur un de ses
petits camarades à l'occasion. Champagne en échange, ces
allemands ont du savoir vivre !
15H00 Nous partons
pour les Tobago Cays, tout à coté. Les Tobago sont un groupe
de six îles entouré d'une barrière de corail. Petit
aperçu des archipels du Pacifique...
Piet G., déjà
mécano du bord s'attaque au domaine de Philippe en réparant
les relais électriques du guindeau. Succès !
16H30 Nous mouillons
devant Baradal, petit îlot à l'Est des Tobago, juste derrière
la barrière.
Pur paysage
de carte postale... Il y a toujours pas mal de vent, mais le mouillage
est moins rouleur qu'à Clifton. Nous allons sans doute rester un
petit peu...
Champagne à
l'apéro !