Avec un équipage
réduit, puisque Amin et Isabelle nous ont quitté, Ataram
quitte Bora Bora. Nous contournons l’île dans le lagon.
Le temps superbe nous permet d’admirer une dernière fois la perle
du Pacifique. On passe avec moins d’appréhension qu’à
l’aller les passages du chenal profonds seulement de 2m50, puis on débouche
sur la passe.
Dès la sortie,
cap au sud, pour contourner le récif et nous diriger au sud-est
vers Tahaa et Raiatea. Bien entendu, le vent est sud-est, et nous
remontons péniblement les 20 milles qui nous séparent de
la passe Paipai, au sud-ouest de Tahaa.
Le seul incident de
navigation est l’éclatement du point d’amure du génois pendant
que nous essayons de l’enrouler dans une petite survente. Il était
usé… Nous enroulons plus que le vent ne l’imposerait pour
que la voile ne remonte pas. Elle n’a pas très fière
allure, mais cela tient.
On a quand même
le temps d’être inquiet quant à notre heure d’arrivée,
les bords succédant aux bords sans que l’on progresse assez à
notre goût…On n’a plus envie de rentrer dans les passes inconnues
de nuit ! On envisage même de s’aider du moteur. Mais
finalement, on est dans le lagon un peu avant le coucher du soleil.
Mais où aller ? Beaucoup de mouillages ne nous sont pas accessibles,
car trop profond (nous n’avons toujours pas de guindeau). Mais les
îles-sous-le-vent, c’est un peu comme les Antilles : beaucoup de
choses sont organisées pour la voile. On découvre dans
nos guides qu’il y a des restos qui offrent des bouées pour leurs
clients. Haaa, l’idée d’un petit resto allume des lueurs d’
enthousiasme chez les z’ataramiens, invités compris ( invités
surtout ?). On se retrouve donc dans la jolie baie d’Apu, à
la Marina Iti sur la pointe Toamaro (jolis noms n’est-ce pas ?).
Nous dégustons le soir un mahi-mahi (une daurade) à la vanille
de Tahaa absolument délicieux.