Journée du 6 septembre : vers Tahaa
 
 
Avec un équipage réduit, puisque Amin et Isabelle nous ont quitté, Ataram quitte Bora Bora.  Nous contournons l’île dans le lagon.  Le temps superbe nous permet d’admirer une dernière fois la perle du Pacifique.  On passe avec moins d’appréhension qu’à l’aller les passages du chenal profonds seulement de 2m50, puis on débouche sur la passe. 

Dès la sortie, cap au sud, pour contourner le récif et nous diriger au sud-est vers Tahaa et Raiatea.  Bien entendu, le vent est sud-est, et nous remontons péniblement les 20 milles qui nous séparent de la passe Paipai, au sud-ouest de Tahaa.  

Le seul incident de navigation est l’éclatement du point d’amure du génois pendant que nous essayons de l’enrouler dans une petite survente.  Il était usé…  Nous enroulons plus que le vent ne l’imposerait pour que la voile ne remonte pas.  Elle n’a pas très fière allure, mais cela tient.  

On a quand même le temps d’être inquiet quant à notre heure d’arrivée, les bords succédant aux bords sans que l’on progresse assez à notre goût…On n’a plus envie de rentrer dans les passes inconnues de nuit ! On envisage même de s’aider du moteur.   Mais finalement, on est dans le lagon un peu avant le coucher du soleil.  Mais où aller ?  Beaucoup de mouillages ne nous sont pas accessibles, car trop profond (nous n’avons toujours pas de guindeau).  Mais les îles-sous-le-vent, c’est un peu comme les Antilles : beaucoup de choses sont organisées pour la voile.  On découvre dans nos guides qu’il y a des restos qui offrent des bouées pour leurs clients.  Haaa, l’idée d’un petit resto allume des lueurs d’ enthousiasme chez les z’ataramiens, invités compris ( invités surtout ?).  On se retrouve donc dans la jolie baie d’Apu, à la Marina Iti sur la pointe Toamaro (jolis noms n’est-ce pas ?).  Nous dégustons le soir un mahi-mahi (une daurade) à la vanille de Tahaa absolument délicieux.