Histoire de la Patagonie chilienne :
 

Les contrées inhospitalières de Patagonie sont habitées depuis la fin de la période glaciaire.  Ce n'est cependant qu'en 1519 avec la visite de Magellan - à la recherche d'un passage entre l'orient et l'europe qu'il finira par trouver - que les européens découvrent la région. 
A cette époque, quatre peuplades indiennes occupaient la Patagonie : 
Les Tehuelches qui vivaient à l'est des Andes, dans la partie nord.  Ils étaient très grand et on dit que le nom "patagonie" trouve son origine dans l'expression "que patagon ! " (quels grands pieds ! ) lorsque l'on découvraient les empruntes des Tehuelches. 
Plus au sud, vivaient les Onas, installés principalement sur la Terre de Feu. 
Les Yaganes vivaient encore plus au sud, aux alentours du canal de Beagle. Le nom de cette contrée, la "Terre de feu" est du à la fumée des nombreux feux de camps des indiens, qui impressionnétent Magellan. Contrairement aux Teheulches et aux Onas qui étaient plutôt des chasseurs, les Onas sont un peuple de pêcheurs.  Enfin, il y a les Alacalufes installés à l'ouest, entre le Détroit de Magellan et le Golfe de Penas. 
 
A partir de la fin du 19é, le Gouvernement chilien décide d'octroyer d'énormes concessions dans le sud du pays en échange d'un engagement des concessionnaires de valoriser la concession en défrichant et en développant l'agriculture. Une famille belge profita de l'offre, embarquant vers la Patagonie avec de quoi fonder une petite ville. Mais Gabriel de Halleux avait reçu une concession constituée pour deux tiers de terres inexploitables, et la vie ne fut pas tous les jours faciles pour ces colons du bout du monde.  Plusieurs membres de la communauté renoncèrent, mais d'autres vivent encore là-bas.  Cette belle saga a été racontée dans le beau documentaire de Anne Lévy-Morelle, "Le rêve de Gabriel".   

Cette appropriation de la terre, et son exploitation mit fin au nomadisme des indiens, désormais chassés de partout.  Le sort de certains fut particulièrement tragique.  Ainsi, les Onas étaient poursuivis par des chasseurs qui étaient payés pour chaque paire d'oreille ramenée ... 
De ces indiens, il ne reste plus aujourd'hui qu'une petite communauté Alacalufe installée à Puerto Eden.  
 
 

L'unique rue de Puerto Eden, constituée de planches en bois, sur pilotis

La flore :
 
On trouve ce genre de mousses partout, même sur d'inhospitaliers cailloux 

La fleur de cascades ...

Les énormes roches grises, plutôt arrondies, érodées par le vent et l'eau dans lesquelles sont creusées les canaux sont, jusqu'au détroit de Magellan, couvertes de forêts luxuriantes, la plupart du temps impénétrables.  Les arbres s'enracinent même sur des parois rocheuses lisses.  La mousse et le lichen sont omniprésents, formant des couches parfois très épaisses, dans lesquelles ont s'enfonce jusqu'aux genoux.  Mêlées à des troncs décomposition, elles forment même des marécages.  On trouve beaucoup de fougères, d'arbustes, de plantes grimpantes. Il y pousse bien sûr des champignons, et de nombreuses fleurs : orchidées, coicopihuè (la fleur nationale chilienne), fleurs de cascade (jolies petites fleurs rouges), fuchsias, renoncules.   
La faune :
 
La faune n'est pas très riche en mammifère dans les forêt proches des canaux.  Mais vers le continent, on rencontre le petit cerf des andes : l'humul.  On peut rencontrer aussi des pumas, des renards, des putois, des loutres, des lièvres.
 
L'oiseau sort ses ailes puis, à l'aide de ses pattes prend rapidement son envol
Dans la pampa argentine, ont trouvent des guanacos (cousins des lamas), le nandu, la petite autruche.   
Les oiseaux sont les plus nombreux : rapaces en nombre, dont le grand condor dans les Andes et le hiboux, ibis, outarde, nombreuses espèces de canards, pics, roitelets, merles, hirondelles, verdiers, perroquets bavards.  Vers l'océan, on retrouve bien sûr les oiseaux marins, dont le manchot de Magellan, un des plus petit spécimen de la famille manchot, puis les oiseaux qui volent :  cormorans,  nombreux types de pétrels et d'albatros, skua,oiseau sombre et chionis, bel animal tout blanc.
 
 Une otarie vient nous souhaiter les bienvenue   Dans les eaux des canaux, nous avons vu des otaries, des manchots, des marsouins, des dauphins, et des poissons dont nous ne connaissons pas le nom. Des méduses aussi, en grand nombre. Quelques dauphins jouent dans le sillage d'Ataram
 
En fait, il y a des animaux bien plus nombreux que les oiseaux, qui nourrissent bon nombre d'entre eux : les insectes.  Sans être dangereux pour l'homme, ils n'en sont pas moins parfois gênants. 
 
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