Pour récompense
de nos plongées, nous avons, outre les langoustes, gagné
le droit de nous lever à 5 heures du matin pour partir à
la pêche avec Jacques. C’est une séance de pêche
à la traîne. Cinq lignes sont mises à l’eau,
avec des appâts quelques peu différents. Ensuite, on
se promène autour de l’île en attendant que le poisson daigne
choisir ces leurres comme repas. Aujourd’hui, ou ils sont partis
ailleurs, ou ils n’ont pas faim. On ne prend rien, on ne voit rien.
Comme tout les pêcheurs, Jacques ne veut pas rentrer bredouille ;
un petit détour à la poissonnerie locale s’impose donc.
Une petite île en fait office, ses habitants viennent de la côte
haïtienne et y séjournent pendant les périodes de pêche.
Mauvaise période pour le moment, puisque qu’ils n’ont rien non plus.
Qu’à cela ne tienne, on repart à la pêche, mais aux
touristes cette fois. On va faire le water taxi pour Didier, qui
revient de Port-au-Prince avec des clients et des investisseurs.
De retour à
Port Morgan vers midi, nous tenons une séance du soviet suprême
d’Ataram pour décider du moment de notre départ. Depuis
que l’on est ici, les rumeurs se sont fait insistantes : le prix du passage
du canal triplerait à partir du 1er mai pour les voiliers, et les
panaméens retarderaient le passage jusque là. Le conseil
que l’on nous donne ici est de ne se présenter pour le passage que
vers le 15 mai, le temps que la file soit résorbée… Ca nous
mettrait quelque peu en retard…
A l’unanimité,
le soviet décide de partir demain vérifier la rumeur.
Si elle se vérifie, nous aviserons sur place. On commence
donc à préparer le bateau. On a déjà
consommé une partie des provisons faites pour le voyage en restant
ici quelques jours de plus que prévu, nous dévalisons donc
les réserves de Françoise.
Nuit d’impatience
avant le départ.
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