Journée du 10 avril 98 : En route vers  Panama
 
 Cette fois, plus question de frimer.  Trois larves amorphes se traînent sur le pont d’Ataram, cherchant de l’ombre pour s’étendre.  Heureusement notre brave bateau travaille bien seul avec Gilles à la barre.  On aperçoit quelques cargo-mastodontes; il faudra être prudent cette nuit.  

Notre seule activité est la lecture, allongé.  Phil nous étonne en fin de journée : après avoir fait un petit vomi, il est maitenant depuis plus d’une heure devant l’ordinateur, à l'interieur donc, dans la chaleur et la gîte.  Quand il s’arrête, c’est pour se ... planter devant la cuisinière, tout ça avec le sourire.  

Pendant la nuit, le vent va commencer à refuser, en telle sorte qu’on ne peut plus rester sur la route directe.  

Les annotations du livre du bord sont souvent limitées à une position géographique, ce qui témoigne de laisser-aller qui s’installe…