En début
d’après-midi, nous partons explorer Atuona, « capitale »
de Hiva Oa, chef lieu des Marquises sud. Nous découvrons tout
de suite l’hospitalité simple des Marquisiens. Le port est
assez éloigné de la ville ; mais le pouce à peine
tendu, on est pris en stop par un des très nombreux pick-up du coin,
dont le conducteur, face à notre perplexité, nous trouve
lui-même la première destination pour touristes fraîchement
arrivé : la banque. Il nous faut acquérir des francs
pacifiques. Ici, les francs français n’ont pas cours ; si
la Polynésie est bien un territoire français, toute l’administration
est indépendante, et la monnaie est différente. On reçoit
contre une petite signature sur un reçu visa les plus beaux billets
que l’on ait vu jusqu’ici. Colorés, ils sont illustrés
de scènes polynésiennes : nature, pêche, navigation,
« grands découvreurs européens», et vahinés.
Les pièces sont aussi belles (oui collectionneurs, on vous en garde).
Après
les sous, les papiers. A la gendarmerie, nous avons la désagréable
surprise d’apprendre qu’il nous faut payer une caution équivalente
au prix d’un billet retour pour notre plat pays pour pouvoir rentrer sur
le territoire. Pas d’exception pour les membres de l’Union européenne,
alors que les français eux, ne doivent plus payer. Drôle
de conception de la libre circulation des personnes, d’autant que les polynésiens,
eux, ont semble-t-il un passeport français… Nous avons bien envie
de faire les juristes teigneux, mais les gendarmes nous expliquent que
si eux ne s’intéresseront pas de très près au fait
de savoir si l’on paye ou pas, nous risquons d’avoir des problèmes
en arrivant à Papeete (Capitale de tahiti et de la Polynésie).
Comme nous avons d’autres projets que nous engager dans une procédure
administrative pouvant mener jusque devant la Cour de justice européenne
pour obtenir gain de cause, on paye lâchement, éclatant nos
bourses déjà mal en point.
Il nous reste à
visiter les magas, tous les mêmes et pratiquant des prix surréalistes,
et identiques.
Notre première
exploration s’achève, notre première nuit marquisienne commence
!
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