Journée du 19 juin  : Atuona (les Marquises)
 
 
En début d’après-midi, nous partons explorer Atuona, « capitale » de Hiva Oa, chef lieu des Marquises sud.  Nous découvrons tout de suite l’hospitalité simple des Marquisiens.  Le port est assez éloigné de la ville ; mais le pouce à peine tendu, on est pris en stop par un des très nombreux pick-up du coin, dont le conducteur, face à notre perplexité, nous trouve lui-même la première destination pour touristes fraîchement arrivé : la banque.  Il nous faut acquérir des francs pacifiques.  Ici, les francs français n’ont pas cours ; si la Polynésie est bien un territoire français, toute l’administration est indépendante, et la monnaie est différente. On reçoit contre une petite signature sur un reçu visa les plus beaux billets que l’on ait vu jusqu’ici.  Colorés, ils sont illustrés de scènes polynésiennes : nature, pêche, navigation, « grands découvreurs européens», et vahinés.  Les pièces sont aussi belles (oui collectionneurs, on vous en garde).  

Après les sous, les papiers.  A la gendarmerie, nous avons la désagréable surprise d’apprendre qu’il nous faut payer une caution équivalente au prix d’un billet retour pour notre plat pays pour pouvoir rentrer sur le territoire.  Pas d’exception pour les membres de l’Union européenne, alors que les français eux, ne doivent plus payer.  Drôle de conception de la libre circulation des personnes, d’autant que les polynésiens, eux, ont semble-t-il un passeport français… Nous avons bien envie de faire les juristes teigneux, mais les gendarmes nous expliquent que si eux ne s’intéresseront pas de très près au fait de savoir si l’on paye ou pas, nous risquons d’avoir des problèmes en arrivant à Papeete (Capitale de tahiti et de la Polynésie).  Comme nous avons d’autres projets que nous engager dans une procédure administrative pouvant mener jusque devant la Cour de justice européenne pour obtenir gain de cause, on paye lâchement, éclatant nos bourses déjà mal en point.   
Il nous reste à visiter les magas, tous les mêmes et pratiquant des prix surréalistes, et identiques.   
Notre première exploration s’achève, notre première nuit marquisienne commence !