Dimanche, lever
de bonne heure, petit déjeuner pâtissier et, une fois rassasié
: coupe du monde ! Ben oui, Phil a gagné, on est là
pour la finale, et tant qu’à faire, aucun de nous ne va gâcher
son plaisir : un match France-Brésil suivi sur écran géant
à la mairie de Papeete, ça ne se rate pas ! L’ambiance,
d’abord calme, vire à l’hystérie au rythme des buts français.
On a l’air un peu suspects, ne hurlant pas assez fort ! 3-0, la journée
va être folle…Dès 10h30, les expatriés footbalistes,
et les autres, envahissent les bars, ça va durer presque 24 heures.
Spectacle un peu plus surréaliste au soleil (revenu) de Papeete
que sous la lune des champs élysées. On est champion,
on est champion ; il est vraiment, il est vraiment, il est vraiment phénoménal,
tralalala la la tra lala….De moins en moins précis, les chants de
victoire s’égrènent toute la journée et toute la nuit
sous l’œil souvent amusé des tahitiens.
Lundi, le réveil
à l’air difficile pour beaucoup. Heureusement, les shipchandlers
sont ouverts, et la course aux pièces peut recommencer pour les
ataramiens. Comme d’habitude, sauf que l’on est un peu assommé
par les prix, 3 à 4 fois l’Europe, et que le matos à réparer
est vraiment varié : un frigo, un groupe électrogène,
un winch, peut-être des voiles ; il nous faut aussi du matos en plus
pour les canaux de Patagonie etc… La journée, course dans
tous les sens, sauf quand Claude nous piège ou inversément
pour un petit apéro, digestif ou autre.
Mardi, congé
pour cause de fête nationale. Pour certains, comme en France
métropolitaine, la fête aura duré trois jours (et trois
nuits).
Mercredi, reprise
de nos activités frénétiques. Si nos journées
ressemblent à celles de beaucoup d’escales à magasin, nos
soirées sont consacrées aux fêtes du Heiva : des concours
de chants et de danses, qui ont lieu tous les soirs pendant un mois, jusqu'au
26 juillet. Le soir, surtout les danses du Heiva. Les Vahinés
existent, on les a vues ! On ne peut malheureusement pas dire « rencontrées
», ou alors brièvement. On n’a toujours pas compris
comment leur parler (ceci s’étend peut-être à toute
la gent féminine, depuis le temps que l’on a plus parlé à
une inconnue)... Mais elles sont … vraiment ! Sans doute les plus belles
filles du monde, issue du mélange Polynésien + européen
+ asiatique. Voilà qui nous récompense de nos dures
journées…
Jeudi et vendredi,
incursion dans l’intérieur du pays, loin des magasins nautiques
: ascension de l’Aoraï, deuxième sommet de l’île, qui
culmine à plus de deux mille mètres. Quand même
bien crevant pour des petits gros qui vivent au niveau de l’eau depuis
six mois et accomplissent au mieux une ou deux longueurs de bateaux par
jours.
Le temps de
s’en remettre, Caroll est là ! Maman noël nous
rapporte un ordinateur, et un nouveau téléphone ! On va pouvoir
recommuniquer !
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