Première
pétole en milieu de matinée, après que le vent soit
descendu lentement toute la nuit. Premier ronronnements de Perkins.
On le coupe en fin début d’après-midi.
L’homme du premier
quart s’est fait poète(eke) : on lit dans le journal de bord :
« La lune s’est levée, sombre et rousse, totalement déformée
par la brume cotoneuse qui baigne la mer tout autour d’Ataram. C’est
comme un lever de soleil 100 fois sous-exposé. Elle a illuminé
le ciel à l’Est d’orange et de violet. On a vraiment l’impression
que le ciel est une coupole posée sur des piliers. Y accroché,
des rideaux de brumes trempent la mer, la limite est indiscernable.
Quelques heures plus tôt, des dauphins sont venus joués avec
Ataram, sautant, faisant des plats. On ne les voit pas sous l’eau,
car il fait déjà nuit, mais leur forme se dessine en phosphorescence.
»
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