Journée du 14 mai 98 :  Vers les Galapagos
 
Première pétole en milieu de matinée, après que le vent soit descendu lentement toute la nuit.  Premier ronronnements de Perkins.  On le coupe en fin début d’après-midi.
L’homme du premier quart s’est fait poète(eke) : on lit dans le journal de bord :  « La lune s’est levée, sombre et rousse, totalement déformée par la brume cotoneuse qui baigne la mer tout autour d’Ataram.  C’est comme un lever de soleil 100 fois sous-exposé.  Elle a illuminé le ciel à l’Est d’orange et de violet.  On a vraiment l’impression que le ciel est une coupole posée sur des piliers.  Y accroché, des rideaux de brumes trempent la mer, la limite est indiscernable.  Quelques heures plus tôt, des dauphins sont venus joués avec Ataram, sautant, faisant des plats.  On ne les voit pas sous l’eau, car il fait déjà nuit, mais leur forme se dessine en phosphorescence. »