Nous avions faim de ville, soif
de cafés, de bar, de cinés, de gens, de spectacles, de mouvements…
Buenos Aires nous a comblés !
Nous avons écumé l'une des
villes les plus animées d'Amérique latine, qui fut le centre
culturel du continent pendant un demi-siècle. Logé
comme des coqs en pâtes au Yate Club Argentino, nous partageâmes
nos premières journées entre les différents quartiers
de la ville, La Boca, San Telmo, La Recoleta, et les banlieues nautiques
: San Isidro,Tigre à la recherche de… shipchandlers ! Car, oui,
Ataram a bien besoin d'un grand entretien après sa promenade dans
le sud. Nous alternons donc visites et bricolages, farniente et achats
de tuyaux (de douche, il est cassé !), de graisse (au teflon, sans
teflon…), d'acide, de bouts, de vis, de poulies etc…
Trois d'abord, puis quatre, Caroll nous ayant
rejoint, nous ne serons plus que deux quand Pierre et Caroll partiront
explorer le Nord-Est Argentin en bus, train, et auto. Mais nous ne
serons pas longtemps deux malheureux sur Ataram : Marie-Jeanne et Jean-Luc,
nos camarades voyageurs terrestres achèvent leur tournée
sud-américaine par l'Argentine et le Brésil, et magie de
l'e-mail, nous les contactons juste à temps pour qu'ils puissent
utiliser notre palace flottant comme base à BA. Ils avaient
d'autre ressources, dont nous profiterons : Franck et Gabi, amis de Marie-Jeanne
chez Adidas, nous feront découvrir les vrais barbecues argentins,
et l'amie Pato, la reine de la nuit, tentera de nous donner un aperçu
des nuits de BA, malgré notre calendrier mal foutu : jamais là
le week-end. En plus on retrouve des copains voileux, dont
Pierre et Geneviève, qui arrivent de Mar del Plata, et on s'en fait
de nouveaux : Hugo sur Don Vito, Léo, solitaire suisse en route
vers les canaux, etc… En fin de séjour, qui c'est qui arrivent,
c'est Claude et Margot ! Le temps passe vite dans de telles conditions,
et voilà déjà Pierre et Caroll revenus. Il va
être l'heure de se remettre en route vers le Nord, l'Uruguay d'abord,
puis le Brésil. Caroll rentrera à Buenos Aires en ferry,
et Anne, la maman de Pierre qui arrive le lendemain, prendra le même
chemin pour nous rattraper.
On aura progressé en espagnol grâce
à nos amis argentins. Et nous avons découvert un beau
peuple, fier de son pays, et surtout des habitants fiers de leur ville,
entité différente du reste du pays, encore très imprégnée
de l'esprit européen amenés par les nombreuses vagues d'immigration,
et de très très jolies femmes, fières d'elles-mêmes.