Journées du 12 au 18 septembre : Papeete
 
 
Nous voilà à pied d’œuvre pour préparer le bateau pour la traite de près que allons entamer.  Pierre nous abandonne pour aller voir son père qui passe quelques jours en Nouvelle-Caledonie, mais on a le renfort d'un couple de copain de Phil qui font pour le moment un tour du monde (à pied, en vélo, en avion; ils voulaient ajouter en bateau).  Marie-Jeanne et Jean-Luc sont de vrais marins. Marie-Jeanne navigue depuis qu’elle est toute petite sur le bateau de papa.  On avait même été invité a aller faire du bateau en hollande. On est ravi de leur rendre la pareille.  Et on est content d’avoir du vrai renfort.  

On est allé les pêcher à l’aéroport samedi vers 2 heures du mat après avoir été un concert des Wailers « tribute to Bob Marley ».  Sympa, l’ambiance reggae convient bien aux îles tropicales, quelles qu’elles soient.  Mais il ne doit plus y avoir beaucoup de musiciens de l’époque du grand Bob.  Puis colliers de fleurs pour Marie-Jeanne et Jean-Luc, et comme à chaque arrivée nocturne, nuit courte, pleine de bavardages.  Comme chaque fois aussi, Pères Noël : vins australiens, « kit » de prière bouddhiste from Lhassa (timbale, drapeau, encens, chapelet…), discman pour la musique pendant les quarts… Ils sont forts nos amis ! 

A partir du départ des parents de Phil et de Pierre, le 14, nos journées ne valent pas d’être racontées en détail : shipchandler, bouffe et apéro avec tous les amis retrouvés dans ce port de passage (Michel et Charlotte de Berani, qui ne sont pas encore partis ; Didier, Sophie et leurs merveilleux gosses, sur Sauvage, toujours dématé ; Lorenzo et Anna-Lisa, qui viennent d’arriver après deux mois dans les Tuamotu, et qui y retournent en novembre ; Gilles et Valérie, grâce à laquelle vous pourrez enfin lire ce site actualisé, car on va pouvoir profiter de la liaison internet de l’université où elle travaille). 

Demain vendredi, en principe, départ à l’aube, avec un guindeau qui fonctionne, un génois réparé, des batteries fixées, des panneaux isolés, des voiles rincées, des équipets équipés de filets anti-chute-de-brol-dans-la-figure-quand-on-gîte-trop, une radio couvrant la bande marine ; un avitaillement monstrueux (potentiellement : deux mois à cinq) etc… 

Je crois qu’on va verser une larme en quittant les Iles Sous le Vent.  On regrettera le coin, c’est sûr, pour ses paysages, comme pour les gens que l’on y croise, les locaux comme les voyageurs.  La proportion de "gens fatiguant" nous semble considérablement réduite par rapport à une vie "bruxelloise".    Ici, la convivialité des locaux, leur générosité désintéressée déteint sur les européens installés, en tout cas ceux que l'on fréquente dans le milieu voile.  C'est vraiment un plaisir constant.  Pour eux aussi, on est triste de partir, même si bien sûr on va en découvrir beaucoup d'autres.  Les Gambier, à cet égard, doivent valoir le coup : restés jusqu'a très récemment à l'écart du monde, les mangaréviens cultivent plus encore ces vertus polynésiennes, paraît-t-il.