Quelques-uns des bouquins embarqués
sur Ataram.
La lecture est l'activité la plus pratiquée, juste après le sommeil. Les bouquins de voile ont pour la plupart été lus et relus avant même d'embarquer. Mais comme beaucoup de navigateurs, nous les emmenons pour pouvoir les relire en situation, comme des guides, et un peu comme des fétiches, parce que c'est un peu à cause d'eux qu'on est là ! Ci-dessous, un petit aperçu. |
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Voici, pêle-mêle, quelques grands classiques du voyage à la voile. Sans eux, il n’y aurait certainement pas autant de monde sur l’océan, à la voile, pour le seul plaisir. Les premiers d’entre eux sont partis sur de petits voiliers d’une dizaine de mètres se promener seul autour du monde. C’était l’époque où les pêcheurs bretons, marins de profession, allant sur l’eau par obligation, disaient des plaisanciers : « qui va en mer pour son plaisir irait en enfer pour passer le temps ». |
![]() Après son retour, il essaiera de se fixer à terre entre plusieurs voyages. Mais l’appel de la mer est le plus fort, Slocum naviguera jusqu’au bout. Il disparaît en mer après avoir appareillé des Etats-Unis pour l’estuaire de l’Orénoque, en novembre 1909. |
![]() En 1932, il repart sur un cotre modestement nommé « l’Alain Gerbault », pour trois années autour du monde racontée dans « O.Z.Y.U ». Misanthrope, déçu par l’homme civilisé, Gerbault le fui, et trouve refuge chez les Polynésiens. Mais il découvre que les méfaits de la civilisation se propagent là-bas aussi, et en revient inquiet, amer. C’est le message qu’il livre dans son dernier bouquin, « L’Evangile du soleil ». |
![]() Entre le 27 juin 1942 et le 7 septembre 1943, à bord de Legh II, petit voilier de 9 mètres, il va doubler les trois caps au cours d’un voyage qui l’amènera au bout de lui-même. Encensé et adulé, le vainqueur du Horn ne supportera pas longtemps les contraintes de son statut d’homme célèbre. Il repart sur l’océan et accomplit notamment un tour de l’Atlantique au cours duquel, passant près de New York, des Açores et des Canaries, il refuse la fatuité de l’escale pour mieux apprécier son isolement en mer. Il meurt oublié et abandonné en 1965. Quatre de ses récits de voyage sont publiés par les Editions Maritimes et d’Outre-Mer sous le titre « La route impossible ». |
![]() Après avoir chassé un trésor de Victoria (côte ouest du Canada) au Pérou, sans succès, il relie la même Victoria à l’Europe, par le Pacifique, l’Indien, Bonne espérance et l’Atlantique sur "Tilikum", canoë indien de onze mètres, qu’il dote de voile et auquel il ajoute un lest. Ce marin exceptionnel, très pédagogue, popularisera notamment l’ancre flottante et la voile de cape. Ces écrits le montre rude, vrai solitaire qui, paradoxalement, embarquera toujours des équipiers. |
![]() Il va voyager pendant trois ans, accomplissant la grande boucle « classique » (ce qui ne l’était pas encore à l’époque), par les Antilles, Panama, le Pacifique, l’Indien, Bonne Espérance, Sainte Hélène et le Croisic, qu’il rallie le 5 juillet 1952. « Kurun autour du monde », récit de ce voyage s’achève par ses mots « (…) je sentais déjà, en amarrant mon petit cotre, que cette arrivée n’était pas un retour définitif au port. C’était une escale…. ». Et en effet, Kurun repartira, vers les Antilles. Et Le Toumelin écrira « Kurun aux Antilles »… |
Thor Heyerdahl (Heerentaels selon
certains de nos compatriotes un peu distraits …) est devenu célèbre
suite à l’une des plus grandes épopées marines du
20è siècle, effectuée à bord du Kon Tiki, radeau
fait de balsa et de bambou, réplique des embarcations utilisées
par les Incas sur le lac Titicaca et les côtes péruviennes.
Parti du Pérou en 1947, il décide de rallier l’île de Mangareva (une des îles de l’archipel des Gambier, situé au Sud-Est des Tuamotu) en se laissant dériver et pousser par les alizés, afin de prouver que ce sont les peuples pré-incas qui, les premiers, ont peuplés la Polynésie. Après 101 jours de dérive, Heyerdahl et ses compagnons se sont échoués à Roraia, une des îles des Tuamotu. Le radeau a donc dérivé bien plus au nord que ne l’avait prévu l’expédition. Cette expédition n’a pas convaincu la communauté scientifique, qui, sur base de données botaniques, linguistiques et archéologiques à infirmé la thèse de l’origine amérindienne des polynésiens. Des marins ont fait remarquer que sa navigation ne prouvait rien de particulier, et tenait plus de la dérive que de la navigation ; un tonneau jeté là où le Kon tiki fut mis à la mer suivant peu ou prou le même trajet, emmené par les courants et les vents dominants. De plus, en 1956, un autre aventurier, Eric de Bisschop décide de prouver qu’il est possible de faire le trajet en sens inverse avec les mêmes moyens. Il embarque donc à bord du Tahiti Nui, radeau à voilure de jonque au départ de Tahiti et s’échouera quelques semaines plus tard sur les côtes chiliennes. Aujourd’hui, la thèse d’Heyerdahl est unanimement rejetée au profit de celle de l’origine sud-est asiatique des polynésiens. ![]() Dans sa jeunesse, Heyerdahl a aussi séjourné dans les Marquises, à Fatu Hiva, où il a vécu un an et demi seuls avec sa femme, à l’abri de toute civilisation. Il en a tiré un ouvrage au titre évocateur : « Pa jakt efter paradiset », littéralement « A la poursuite du Paradis », dont la traduction française a fait « Fatu Hiva, le retour à la nature ». Enfin, frappé de la ressemblance entre les pyramides d'Egypte et d'Amérique latine, il a aussi voulu prouver que les égyptiens avaient pu débarquer en Amérique. Il traversera donc l'Atlantique sur un radeau de bambou, le "Râ", s'y reprenant à deux reprises, le premier voyage ayant échoué tout près du but (le deuxième radeau, le "Râ II", arrivera au but).. |
Extraordinaire aventurière, Ella
Maillart a parcouru la planète sur terre et sur mer. Ses aventures
en Afrique, en Asie sont à lire absolument.
Oserons nous confesser que l’on a oublier d’embarquer Ella, et que l’on ne se souvient plus des titres ? Mais il était impossible de ne pas la citer…Cherchez vous même ! |
![]() Né en Indochine en 1925, il apprend à naviguer sur des jonques prenant l’eau, avec les pêcheurs du Golfe de Siam. Puis il part sur une de ces embarcations, « Marie-Thérèse », pour 85 jours à travers la mousson. Il s’échoue sur un banc de corail aux Chagos, dans l’Indien. Mais bientôt « Marie-Thérèse II » est mise en chantier. Elle le mènera de l’île Maurice aux Antilles. « Vagabonds des mers du Sud » raconte ces premières navigations. Trois ans plus tard, il met en chantier « Joshua » (hommage à Slocum), ketch en acier. Avec sa femme, il va rallier Tahiti par le canal de Panama. Pour revenir, il décide de passer par le Horn. 14216 milles à la voile en 126 jours. Cette navigation inédite est contée dans « Cap Horn à la voile ». Elle lui vaut les honneurs du monde marin, et son livre la reconnaissance du public. Mais revenu en Europe, il n’a de cesse de retrouver les hautes latitudes, et forme le projet d’un tour du monde en solitaire. A l’époque, le journal Sunday Times lance un défi aux navigateurs : il offre des prix substantiels pour le vainqueur du premier tour du monde en solitaire. La règle est simple : le bateau doit quitter un port anglais entre le 1 juin et le 31 octobre 1968, et y revenir après avoir doublé les trois caps, Bonne Espérance, Leeuwin et Horn. Le 22 août, c’est le grand départ pour Moitessier, et un « copain-concurrent », qui quittent Plymouth dans la brume. Descente plein sud vers Bonne Espérance, puis l’Indien, le passage sous l’Australie, le Pacifique dans les 50ème. Après le passage du Horn en février, au moment d’envisager la remontée, Moitessier est en tête. Mais « quand on a côtoyé si longtemps les grandes étendues jusqu’aux étoiles, plus loin que les étoiles, on revient avec d’autres yeux…Partir de Plymouth pour revenir à Plymouth, c’était devenu au fil du temps comme partir de nulle part pour revenir nulle part ». Moitessier abandonne la course. Il continue vers le Pacifique. Au responsable du défi au Sunday Times, il écrit : « Cher Robert, le Horn a été arrondi le 5 février et nous sommes le 18 mars. Je continue sans escale vers les îles du Pacifique parce que je suis heureux en mer, et peut-être aussi pour sauver mon âme ». Il rallie Tahiti le 21 juin 1969. 37455 milles sans escale. Moitessier entre dans la légende, plus sûrement que s’il avait gagné la première course autour du monde. Le livre qu’il tire de son extraordinaire navigation, « La longue route », plein du souffle des mers du sud, est un énorme succès. Il vivra désormais sur ses bateaux, beaucoup dans les îles du Pacifique. Il est mort en 1994. Il a publié des mémoires sous le titre « Tamata et l’alliance ». |
De Roos est belge. Mais il ne faut
pas le lire rien que pour cela, mais plutôt parce que cet extraordinaire
marin fut le premier à réussir le passage du Nord-Ouest,
à bord d’un bateau à voile (c’est-à-dire le passage
de l’Atlantique vers le Pacifique, par le Nord, au dessus du Canada, en
se faufilant dans les glaces). Il part avec un équipier,
descendant de de Gerlache, mais celui-ci débarque avant les glaces
pour cause d’incompatibilité de caractères (il faut dire
que De Roos semble doté d’un caractère très entier…).
De Roos accomplira seul son voyage au bout du froid. Le carnet de
bord de cette première est sobrement intitulé « Le
passage du Nord-Ouest ».
Tout en menant une vie d’homme d’affaire prospère, il accomplit de nombreuses autres navigations sur son "Williwaw", presque toutes polaires, qu’il conte dans plusieurs autres bouquins : « Inaccessible horizon » qui retrace une navigation antarctique ; « Seul, dans le sillage des caravelles » conte une navigation de Buenos Aires à Valdivia par les canaux de Patagonie, sur les traces des explorateurs du XVIème siècle. |
Belge elle aussi, Annie Van de Wiele fut
l’une des premières navigatrices solitaires. Avec son mari
Louis, ils accompliront plusieurs belles navigations sur leur yacht Omoo
: une circunavigation et un vagabondage africain, conté dans
« Pénélope était du voyage » et «
Au fil de l’étrave » ; beaux bouquins, écrits d’une
plume gaie et poétique.
Son dernier ouvrage, « Cabotage » vient d’être publié aux éditions Hoëbeke |
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Janichon est l’auteur de l’un des bouquins
les plus lus dans la littérature marine francophone, devenu –contre
son gré sans doute- une référence : « Damien
». « Damien », c’est le cotre en bois de 10 mètres
sur lequel Jérôme Poncet et Gérard Janichon ont accomplit
entre mai 1969 et septembre 1973 un fabuleux voyage, les menant de 80°nord
à 68° sud. Ils ont rallié des endroits où
jamais un si petit voilier ne s’était risqué : Spitsberg,
remontée de l’Amazone, cap Horn, îles australes, Antartique…
De leur superbe aventure, un ami de rencontre, Henri Ballot leur dira :« Faire ce que vous faites à votre âge pourrait être l’unique but de la vie si l’on était jeune après avoir été vieux ». Janichon n'a pas cessé de voyager,
même à terre; il en parle dans un bouquin qui est paru cette
année : "Voyage sans escale", écrivant :"Petit à petit,
j'ai pu prendre conscience que la notion de voyage est plus grande que
d'aller à un continent à l'autre. Je naviguais parce
que c'était la vie".
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![]() Van God l’a décidé avant les études de dentiste qu’il accomplit sans passion (et au cours desquelles un de nos mousses, Robert, le connaitra bien) : il partira en bateau ! Il part, et pas pour n’importe quel voyage ! Son bateau Trismus, le mènera des
îles du Cap Vert aux Galapagos, par le Cap Horn et la Patagonie.
C’est l’objet de son premier bouquin, « Trismus ». Le
second, « Pour l’aventure » relate son extraordinaire odysée
en Antarctique avec son amie, Wendy.
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Sa mort récente, en mer, sur son
bateau fétiche, a achevé de faire de lui le plus célèbre
marin français. Il ne faut donc pas vous présenter
le grand coureur océanique, vainqueur de transat en solitaire.
Sachez qu'il a écrit plusieurs bouquins. On murmure que toutes
les pages ne seraient pas de sa plume, mais cela n'empêche pas ces
ouvrages d'être agréables à lire. Et ils retracent
toute une époque de la course de haute mer.
Lisez donc "Victoire en solitaire", "De Pen-Duick en Pen-Duick"et "Mémoire du large". Deux des anciens équipiers de Tabarly ont écrits de très chouettes bouquins : Olivier de Kerzauson a un style inimitable, comme le personnage, à la fois grande gueule, comique, tendre et poète. Il faut lire "Mémoires salées", "Homme libre..." Alain Colas, le rêveur venu à la voile sur le tard, et qui gagnera une transat, contera avec beaucoup de talent son coup de foudre pour la voile, et la course dans "Un tour du monde pour une victoire". |
Cette liste n’a rien, bien sûr, d’exhaustive.
Nous n’avons pas tout à bord. Il faudrait citer, rien que
dans la littérature en français, les beaux voyages de Bardiaux,
de Bernicot, la formidable aventure de Bombard etc…Et la littérature
anglo-saxonne recèle des dizaines de récits fascinants pas
toujours traduits malheureusement…
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Mais il ne faudrait pas oublier de lire
les récits de l’âge d’or de la grande marine à voile,
explorateurs, pirates, corsaires, commercants. C’est une source encore
plus riche, de nombreux journaux de bord ayant été publiés
presque intégralement, tels ceux des voyages de Cook, par exemple.
Mais il est de nombreux ouvrages moins arides, romans ou récits
de voyage ; en voici un très petite portion, juste pour vous mettre
l’eau à la bouche..
De HERMAN MELVILLE, il faut lire, évidemment, "Moby Dick", la plus belle histoire de baleinier - et de folie, d'obsession- jamais écrite. Mais aussi "La vareuse blanche", histoire d'un matelot sur les clippers du XIXè, et les récits "Omoo" et "Taïpi", sur la vie dans les îles. Il faut lire aussi, c'est obligatoire, une des plus belles descriptions de tempête qui ait jamais été écrite (même si elle ne concerne pas un bateau à voile) : "Typhon" du grand JOSEPH CONRAD. Et puis les récits de ROBERT-LOUIS STENVENSON. Et "La dernière course du blé" d'ERIC NEWBY, histoire des derniers clippers, qui faisaient la course pour ramener les premiers sacs de blé d'Australie en Angleterre. Une autre course, "La course du thé", au même enjeu, décrite par JOHN MASEFIELD. Les récits extraordinaires du pirate WILLIAM DAMPIER,regroupés sous le titre "Le grand voyage". Enfin, l'histoire des corsaires d'Ostende à la fin du XVIème siècle :"Flamands des vagues" de JAN VAN DORP, qui n'est autre que le père de notre aventurier-dentiste, Patrick Van God. Quand vous aurez lu tout cela, vous n'aurez plus besoin de nous pour plonger dans la masse énorme et toujours renouvellée des histoires de mer. Hissez mouissaillons ! |
Nos autres lectures
![]() Ils recueillent sur place les échos toujours biens vivants de la fameuse mutinerie de la Bounty et décident de mener une vaste enquête sur le sujet. Le résultat de leurs investigation prendra la forme de trois romans, développant chacun le point de vue d’un des témoins du drame. Il s’agit de « Les révoltés de la Bounty », « Dix-neuf hommes contre la mer » et de « Pitcairn ». C’ est un peu par hasard, au détour d’une visite de la librairie de Papeete que nous avons découvert « Pitcairn ». Cette « variation cruelle sur le thème de l’impossible utopie » est palpitante, et devient totalement irrésistible lorsqu’on se rappelle qu’il s’agit d’une histoire vraie et que de surcroit il est question de visiter les lieux de cette épopée. Il ne nous reste plus qu’à croiser à nouveau une bonne librairie pour acquérir les deux autres tomes qui composent cette fantastique trilogie. |
Victor Segalen est le premier auteur à
avoir remis en question le regard européocentriste alors en vigueur
dans la littérature «exotique» de l’ère romantique.
Né à Brest en 1878, il fait des études de médecine
et est nommé à Tahiti en 1902. Il y reste trois ans.
Il découvre les œuvres de Gauguin, mort quelques mois avant son
arrivée. Avec lui, il pénètre le monde maori,
s’imprègne de la culture des vieux polynésiens, recueille
leurs légendes, et lit les récits des découvreurs
qui l’on précédés.
Rentré en France en 1905, il publie « les Immémoriaux », roman ethnographique sur le Tahiti d’autrefois et analyse aiguë des effets de l’évangélisation. Il apprend ensuite le Chinois et part pour la Chine en qualité d’élève-interprète de la marine. Il accomplira plusieurs voyages en Chine centrale, où il fera des découvertes archéologiques interessantes. Il publie Stèles en 1910. Rappelé en France pour la guerre, il publie Peintures. Après la guerre il achève Equipée, journal poétique de ses voyages en Chine. Il meurt accidentellement le 21 mai 1919. Après sa mort, on publie Orphée-Roi (drame lyrique dont Debussy devait composer la musique, 1921), René Leys (1922), roman qui évoque la Cité interdite de Pékin, et Equipée(1929). Son talent ne fut pas reconnu de son vivant, même si certains, tel le poète Rilke attirèrent l’attention sur ces écrits. Aujourd’hui, « il rejoint lentement la place qui lui revient entre Claudel et Saint-John Perse ». Les Immémoriaux
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Francisco Coloane est né dans l'île
de Chiloé, au sud du
Chili en 1910. Fils de baleinier, il sera successivement berger,
marin, exploitant pétrolier dans le détroit de Magellan.
Familier des chasseurs de phoques et des chercheurs d'or de Patagonie,
il dépeindra leur existence ainsi que celle des marins de son époque
à travers les deux premiers ouvrages qu'il présente au public
: "Le dernier mousse" est un récit sur la noblesse et la
fidélité d'hommes amoureux d'une nature menacée, décrivant
de manière sobre mais généreuse l'univers des gens
de mer que l'on ne connaissait à l'époque qu'à travers
les romans de Conrad et Melville. "Cap Horn" est un recueil
de 14 nouvelles qui nous transportent dans l'extême sud du Chili,
dans les espaces déserts d'une patagonie glacée et soufflée
par les vents et où l'être humain est balloté au milieu
des éléments en furie.
En 1956, il publie un autre recueil de nouvelles : "Terre de feu". A cette époque il est l'écrivain le plus populaire du Chili et son nouvel ouvrage est attendu avec avidité dans toute l'amérique latine. Plus tard, il écrira encore "El Guanaco", "le chilote Otey" et il a publié récemment une chronique des naufrages survenus dans le détroit de Magellan. |